Notre société est un melting-pot de cultures, de genre, de traditions, de vies diverses, de bonheurs et de doutes. J'aime la regarder avec mon instinct contemplatif, ce sens superficiel de l'anecdote, du comportement souriant, des gestes qui traduisent un comportement réel et/ou caché. Comme d'autres avant moi, peut-être moins avec un blog, mais avec des nouvelles, avec un livre, avec un film, avec des contes uniquement verbaux, j'aime transmettre des émotions, avec quelques mots.

Depuis plus de trois ans, ici et là, sur ce blog, mais sur d'autres aussi, dans d'auters univers, dans des commentaires, je donne un peu de moi, je partage surtout des sensations, des coins de textes romancés, des idées, des vérités parfois, mais plus souvent avec quelques touches de douceurs j'essaye de décrire la vie des femmes. Oeuvre sans fin, face à la diversité de celles-ci, face à la vie de tant de femmes, de celles que l'on croise quelques secondes, de celles que l'on croise tous les jours comme des collègues, sans les connaître, de nos voisines, de nos relations, de ses mamans à la sortie de l'école, de ces inconnues dans le supermarché ou dans le métro, de ces autres personnes vues quelques heures à une soirée déjà oubliées, de ses femmes qui ont été mes compagnes, de ses amies si proches et dont je ne connais si peu de chose, de toutes j'extrais des bribes de vie, des instants magiques, des petits bonheurs du quotidien et parfois des errances passagères.

Je rêve, oui chaque jour, pour sourire j'avance avec "I have a dream..." dont mon esprit.

J'espère vous le faire partager ainsi, vous donner des mots et des images, picorées avec l'envie de créer un univers ouvert à toutes les féminités, des jeunes et des moins jeunes, des femmes actives ou non, des ados et des adultes, des amoureuses et des déçues, des hétéros et des homos, et surement des abstinentes,  des belles et des moches, des grandes et des petites, des cultures et des couleurs de peaux différentes. Je rêve d'un univers plus glamour et plus féminin, c'est un choix personnel, mais un choix toujours ouvert, heureux de créer le débat, de proposer des idées, de montrer les autres pour que toujours vous pensiez à vous. Je prône les femmes libres et donc heureuses dans un monde encore trop décalé en faveur des hommes.

Je vous rêve souriante face au miroir le matin, sereine dans votre silhouette, assumant votre mode et votre féminité, avec des détails bien à vous, ceux qui vous rassurent.

Mais je suis un homme, alors parfois, malgré mes textes, mon univers de liberté, ma vision ouverte vers plus de féminisme constructif pour votre bien-être quotidien, seule ou en couple. Parfois, je découvre les frontières invisibles.

Celles qui feront que je ne serai jamais un blogueur Beauté, car je ne parle que très peu de crèmes et de maquillages, parfois de nail-art. Il me semble plus juste de le laisser à d'autres blogueuses dynamiques et fanas de cosmétiques. 

Celles qui feront que vous ne me verrez jamais, oui, même si j'envisageais l'épilation, je ne suis pas du tout adepte de la jupe ... pour homme. Je montre la mode des autres, modeuses de France et de l'International.

Celles qui refusent qu'un mâle parle de féminisme, plus encore parle au nom des femmes. Pire encore celles qui refusent conceptuellement qu'un homme puisse écrire pour le bonheur des femmes, sur les femmes, pour les femmes, tout en restant un homme. Je ressemble à leurs yeux à une incongruité, une impossibilité technique, un OBNI ("orrible" bolgueur non identifié).

Heureusement il y a vous, toutes et tous, qui me lisez, parfois depuis plus de 1350 articles sur ce blog, mais aussi ailleurs. Fidèles ou juste de passage, par hasard ou par envie, vous lisez, vous regardez les photos, vous aimez, vous commentez (trop peu ...), vous oubliez, vous revenez, même vous vous abonnez.

A vous toutes, un grand MERCI, car si l'écrivain ne peut remercier ses lectrices, le blogueur le peut.

A toutes celles et ceux qui construisent des frontières pour mieux cultiver leurs peurs, pour vivre sur ce terreau de différence et parfois de pensées restrictives, vous êtes libres de vous abonner à mon twitter, à mon FB, à ce blog, à mon pinterest. Car je ne crois qu'en l'amour de l'autre, et surtout en son profond respect.

Nylonement

Femme je l'ai toujours été, enfant et heureuse, souriante et enjouée, je savais être entourée dans la cour de l'école avec tous mes copains et copines. Chef de bande, pas vraiment, mais luciole de lumière pour parler sans fin avec tout le monde, attirant vers ma lumière, les autres papillons, je jouais, j'aidais pour les devoirs. La vie était facile, l'insouciance la plus totale.

Jeune fille je suis devenue, trouvant mon chemin derrière celui de mon corps qui changeait tout simplement. Grandir n'est pas facile, les dents qui tombent les sourires troués sur des dizaines de photos, la petite souris magique avec les yeux de mon père, mais aussi la fatigue de grandir encore. Puis un jour, le point rouge, les premières règles, heureusement mes parents, plus modernes avaient été ni alarmistes, ni secrets, juste éducatifs. Mais c'était si nouveau, si étrange. Mon corps changeait, prenait une dimension dont je n'ai compris le sens que plus tard. Mes seins, ma taille, mes jambes, tout évoluait, en harmonie heureusement, certaines copines étaient plus renfermées avec des kilos de trop, des plus et des moins. 

Jeune femme, je suis au soleil sur cette plage, seule. Trentenaire et féminine. La semaine dernière j'avais choisi de partager un peu ma solitude, de répondre aux questions des tantes, des oncles, aux silences de mon père. Ma mère avait compris. Non, j'ai pas crié, mais juste abordé cette vie sans compagnon, sans enfant, sans mariage, sans personne à côté de moi. Oui, je ne suis pas toujours seule. Oui, je vis avec une belle sérénité dans un bel appartement d'une ville de province. Oui, je suis occupée, et je ne traîne pas, je ne erre pas tous les jours de la semaine. Oui, j'ai un boulot sympa de consultante en communication pour les cadres supérieurs de grandes sociétés. Non, je n'ai pas trouvé de beaux managers célibataires. Oui, je suis dragué plusieurs fois par mois par ceux-ci.

Femme d'aujourd'hui, oui, je suis assez belle pour en prendre conscience, ah oui pas seulement pour moi. Oui, je vis pleinement, entre shopping et sorties culturelles. Je rayonne, j'aime trouver des petites robes comme celle-ci un liberty turquoise sur fond blanc, un angélisme parfait avec ma peau un peu caramel. Mes seins affirment ma féminité. Mon visage avec mon trait d'eyeliner est assez joli pour me sourire dans le miroir, chaque jour. Mes chaussures, ma folie de talons, tous les jours, sont mes plus fidèles alliés pour croquer la vie.

Oui, je suis heureuse. Pourquoi seule avec vous, pour ce repas de famille ? Parce que vous avez fermés vos yeux, et pire encore vous refusez de les ouvrir, hurlant pour ne pas voir. 

Oui, je vis avec une femme, une très jolie femme, non pas un camionneuse, une brindille brune, élancée et charmante. 

Oui, ma vie est un parfait bonheur. Vous semblez le refuser, alors c'est ainsi. Vous auriez deux fois plus de sourires si elle était là, à mon bras, comme vous tous, avec vos femmes, vos maris. Rassurez-vous ce n'est pas contagieux. C'est de l'amour !

A toutes celles qui s'aiment entre elles.

Nylonement